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Page:Choiseul-Meuse - Amélie de Saint-Far, ou la fatale erreur, 1808.djvu/310

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mon amant ; c’est le seul que j’aurais jamais.

Ces derniers mots ne troublèrent pas la joie du duc ; il se persuada facilement qu’Amélie était la dupe de son cœur, et qu’il y régnait en maître. Amélie se retira du bain, et offrit de nouveau à l’œil enchanté du duc ses appas les plus secrets. Élise, après l’avoir frottée partout, non sans renouveler ses folâtres badinages, la revêtit d’une robe légère, après quoi elles s’en allèrent toutes les deux.

Madame Durancy vint aussitôt tirer le duc de son étroite prison, où il avait éprouvé tous les supplices de Tantale ; il était si transporté d’amour, qu’il semblait être dans le délire. Peu de momens après, il passa dans l’appartement d’Amélie, qui le reçut avec l’expression du plaisir. Le duc lui déroba quelques faveurs qui