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Page:Choiseul-Meuse - Amélie de Saint-Far, ou la fatale erreur, 1808.djvu/314

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teau sur un étang assez spacieux ; que le duc avait fait nouvellement construire dans son jardin. Ils montèrent tous trois dans une jolie gondole, accompagnés du colonel, de la comtesse et de son fils. On sortait de table, d’où chacun avait rapporté une gaîté un peu folâtre : la comtesse s’était emparée du colonel, auquel elle faisait des avances assez prononcées. Alexandrine causait avec le duc, dont les yeux étaient sans cesse attachés sur Amélie, et celle-ci souffrait assez impatiemment les propos galans que lui tenait le jeune comte.

La barque vacillante causait de temps en temps de légères frayeurs aux dames, qui, pour éviter une chute dangereuse, pressaient vivement le bras de leurs chevaliers. Amélie seule sentait de la répugnance, en acceptant