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Page:Choiseul-Meuse - Amélie de Saint-Far, ou la fatale erreur, 1808.djvu/317

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nécessaires à sa toilette. On avait couché sur un lit de repos le duc, auquel on prodiguait, sans succès, tous les secours ; ses membres paraissaient glacés, une pâleur effrayante était répandue sur son visage, tous les symptômes de la mort se manifestaient déjà… Amélie, qui avait absolument voulu entrer, était dans un état non moins alarmant ; elle jetait des cris affreux, elle se jetait sur le corps du duc, elle s’accusait de sa mort, et jurait qu’elle ne lui survivrait pas.

Le duc parut enfin donner quelques signes d’existence ; une de ses mains qu’Amélie pressait fortement dans les siennes, et qu’elle couvrait tour à tour de larmes et de baisers, reprit quelque chaleur ; elle la fit sentir à madame Durancy, qui lui dit que c’était son ouvrage. Amélie s’empara