Aller au contenu

Page:Choiseul-Meuse - Amélie de Saint-Far, ou la fatale erreur, 1808.djvu/339

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
( 97 )

cependant je ne cherche point à atténuer. Mais désormais ma conduite prouvera que mon cœur n’était pas coupable ; je ne verrai plus le duc, j’y suis résolue.

En oubliant, mademoiselle, que vous êtes ici entièrement soumise à mes volontés, vous m’obligez de vous en faire ressouvenir. Vous reverrez le duc, et j’exige, à mon tour, que vous quittiez ce ton larmoyant et que vous repreniez l’air serein que j’aime à voir sur tous les visages qui m’entourent.

Amélie, désolée de cet arrêt, qui paraissait irrévocable, retourna dans son appartement, plus triste encore que lorsqu’elle l’avait quitté. Cependant elle persista dans sa résolution de ne pas voir le duc, et même de ne plus paraître chez Alexandrine. Le jour se passa sans apporter d’obstacle à ses