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Page:Choiseul-Meuse - Amélie de Saint-Far, ou la fatale erreur, 1808.djvu/347

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Trop heureux de pouvoir fléchir sa maîtresse, n’importe à quel prix, le duc promit tout ce qu’elle voulut. Amélie retrouva quelque calme en l’entendant jurer qu’il la respecterait toujours ; les sermens lui paraissaient une chose sacrée qu’un homme d’honneur ne pouvait violer sans s’avilir. Heureuse de sa sécurité, le sourire reparut enfin sur ses lèvres, et, pour gage de la réconciliation, elle tendit au duc une main charmante qu’il couvrit de brûlans baisers.

Lorsque Alexandrine apprit les conditions du traité de paix, elle ne put s’empêcher de sourire de ce qu’elle appelait la simplicité du duc. Vous vous soumettrez donc, lui dit-elle, à perdre le fruit de votre victoire, ou la farouche Amélie, cédant et se désespérant tour à tour, fera savoir à tout le voisinage, par ses