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Page:Choiseul-Meuse - Amélie de Saint-Far, ou la fatale erreur, 1808.djvu/346

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impétueux élans. Songez à tous les sacrifices que j’ai faits à votre délicatesse, et daignez, en faveur de la mienne, m’accorder le pardon d’une erreur dont l’amour seul est responsable.

Amélie ne pouvant se dissimuler la vérité de ce discours, sentit disparaître une partie de sa colère : Eh bien, dit-elle au duc, puisque nous avons été l’un et l’autre victimes d’un pouvoir inconnu, je consens à étouffer mon ressentiment, mais c’est à la seule condition que vous reprendrez près de moi le rôle d’ami, et que jamais vous ne me parlerez d’un sentiment qui m’offense, puisque je ne puis le partager : que jamais il ne soit question entre nous du fatal moment que je voudrais pouvoir oublier ! Promettez-le-moi, monsieur le duc ; à ce prix, je vous rends mon estime.