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Page:Choiseul-Meuse - Amélie de Saint-Far, ou la fatale erreur, 1808.djvu/356

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qui allait la traiter comme une vile esclave. Par quelle fatalité avait-elle pu contracter un lien qui déjà la faisait frémir ! Que d’horreurs elle prévoyait ! Son esprit révolté s’apprêta à secouer le joug ou à faire payer chèrement la perte de sa liberté. La haine s’empara de son cœur, elle ne vit plus dans le colonel qu’un ennemi de son repos qu’il fallait terrasser pour n’en être pas vaincu : triste hymen, voilà ton ouvrage !

Tout le monde remarqua la conformité d’habillement qu’il y avait entre madame de Saint-Hilaire et la mariée ; les uns en furent choqués, les autres en rirent ; mais personne ne l’attribua au hasard. On ne se trompait pas, le colonel avait lui-même commandé les deux parures, trouvant plaisant que sa maîtresse et sa femme fussent mises de la