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Page:Choiseul-Meuse - Amélie de Saint-Far, ou la fatale erreur, 1808.djvu/358

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à sa voiture ; il revint peu d’instans après. Alexandrine se sentit soulagée d’un grand poids par le départ de cette femme ; elle reprit un peu de gaieté, et, songeant aux plaisirs qui l’attendaient, elle regarda le colonel, non seulement sans colère, mais avec un retour de tendresse. Il paraissait fort animé, et lui proposa de s’éclipser. Cet empressement parut de bon augure à madame Dumesnil ; tous ses projets de vengeance s’évanouirent, elle oublia qu’il était son époux, et ne vit plus en lui qu’un homme charmant dans les bras duquel elle allait s’enivrer de délices. Que de femmes partageraient cet heureux oubli, si leurs maris ne les en faisaient pas sans cesse ressouvenir !

L’entretien du colonel et d’Alexandrine avait été remarqué ; il était