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Page:Choiseul-Meuse - Amélie de Saint-Far, ou la fatale erreur, 1808.djvu/359

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tard, on supposa qu’ils avaient le desir de se retirer ; la crainte d’être incommode dispersa l’assemblée joyeuse, bientôt les salons furent déserts, et les deux époux se retirèrent dans la chambre nuptiale.

Le colonel avait un air contraint, embarrassé, des manières froides qui ne répondaient en rien à l’empressement qu’il avait montré.

Alexandrine s’en inquiéta d’abord ; mais l’espoir que ses caresses allaient bientôt ranimer son époux, fit évanouir ses alarmes ; elle se déshabilla promptement, se mit au lit et renvoya ses femmes. Le colonel, toujours distrait, paraissait plongé dans des réflexions pénibles ; sortant enfin de sa rêverie, il se déshabilla, passa sa robe de chambre et sortit de l’appartement ; quelques instans