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Page:Choiseul-Meuse - Amélie de Saint-Far, ou la fatale erreur, 1808.djvu/365

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Elle l’introduit dans un sentier brûlant qu’il parcourt avec vîtesse ; il se retire pour éviter les flammes qui l’environnent : mais un attrait irrésistible l’y ramène sans cesse, il éprouve à chaque pas de nouvelles délices ; ses esprits étonnés ne peuvent supporter l’excès de ses sensations ; il tombe dans le délire, et ce délire accroît encore sa félicité : il cède enfin à l’ardeur qui le consume, et lance ses foudres contre Alexandrine qui, punie d’un défi téméraire, expire en s’enivrant de ce qui lui donne la mort.

Le colonel baisé, supplié, caressé, passa la nuit dans de nouveaux transports ; mais Alexandrine ne remporta qu’une couronne, toutes les autres furent décernées à Saint-Hilaire qui aurait volontiers partagé avec sa rivale les offrandes réitérées