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Page:Choiseul-Meuse - Amélie de Saint-Far, ou la fatale erreur, 1808.djvu/388

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amour sous des couleurs si vives, qu’il ne resta à la triste Laure, que le regret d’en avoir trop appris.

Peu de temps après, M. Duclusel se trouvant seul avec Ernest, lui dit en lui serrant affectueusement la main : Je suis si content de vous, mon jeune ami, que je regrette de ne pouvoir vous attacher à moi pour toujours ; si vous n’étiez pas engagé à la fille de mon ami, je vous aurais offert la mienne, qui certes n’a rien de comparable au monde, et, me reposant entièrement sur vos soins, je me serais livré à une vie tranquille, qui, je le sens, commence à me devenir nécessaire ; mais, puisque le ciel en a ordonné autrement, il est de mon devoir de vous mettre à même de remplir dignement votre destinée. À compter d’aujourd’hui, je vous associe avec moi, vous aurez un tiers