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Page:Choiseul-Meuse - Amélie de Saint-Far, ou la fatale erreur, 1808.djvu/397

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cuisse ferme, ronde, et recouverte d’une peau satinée, Zizi se pâmait en sentant la main d’Ernest. Il ne put voir l’excès de son plaisir sans desirer le partager. La lice était ouverte ; il donna le signal du combat ; et, la lance en arrêt, il fondit sur la mourante Zizi ; mais une barrière, élevée par la nature, s’opposait au triomphe d’Ernest. Irrité par cet obstacle imprévu, ses desirs en devinrent plus vifs. Zizi, malgré ses souffrances, le secondait par mille efforts : il parvint enfin à se frayer un passage, et les larmes du plaisir succédèrent aux sanglots de la douleur.

À peine Zizi fut-elle revenue de son ivresse, qu’elle couvrit Ernest de baisers. Zizi t’aimera toujours, lui disait-elle ; tu viens de lui créer une seconde vie, ou plutôt tu viens de