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Page:Choiseul-Meuse - Amélie de Saint-Far, ou la fatale erreur, 1808.djvu/396

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genoux avec ardeur. Ernest fut ému des transports de Zizi, et voulut la relever pour la seconde fois. Ne m’élève pas jusqu’à toi, lui dit-elle d’un air fier, mais abaisse-toi jusqu’à moi : c’est tout ce que Zizi demande. En disant ces mots, la folâtre Zizi l’entraînait sur le gazon où elle s’était étendue ; elle serra fortement son corps contre le sien, et tous ses membres s’enlacèrent autour de ceux d’Ernest. Il tressaillit en se sentant enchaîner par ces liens d’amour ; et se penchant sur la bouche de sa caressante compagne, il y cueillit le plus savoureux des baisers. Bientôt un feu brûlant circula dans ses veines : Zizi s’en aperçut, et l’aida encore par ses attouchemens voluptueux. Ernest, hors de lui-même, souleva la courte jupe de Zizi ; et, parcourant avec ravissement une