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Page:Choiseul-Meuse - Amélie de Saint-Far, ou la fatale erreur, 1808.djvu/399

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men, Ernest trouva qu’il n’avait aucun reproche à se faire, et qu’il pouvait, sans en mériter, continuer à voir Zizi.

L’amour que Laure avait encore pour Ernest, loin de s’affaiblir, faisait chaque jour de nouveaux progrès ; elle avait fait d’inutiles tentatives pour lui plaire ; l’amitié était le seul sentiment qu’Ernest pût ressentir pour elle. Désespérée de ses mauvais succès, Laure tomba dans une tristesse affreuse, qui bientôt détruisit sa santé. Ses parens, alarmés d’un mal dont ils ignoraient la cause, la questionnèrent long-temps en vain. Enfin, persuadée qu’elle allait mourir, Laure déclara son amour à sa mère, en la suppliant de lui garder le secret. Madame Duclusel, bien éloignée de vouloir le lui promettre, alla sur-le-champ trouver son époux pour