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Page:Choiseul-Meuse - Amélie de Saint-Far, ou la fatale erreur, 1808.djvu/405

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une belle matinée du printemps, après une rosée bienfaisante, le soleil dissiper les nuages légers qui l’environnent, et paraître dans tout son éclat. Laure était fière d’avoir remporté sur elle-même une aussi grande victoire ; elle caressait sa mère, et lui promettait de vivre ; elle faisait répéter à Ernest l’assurance de s’établir à Saint-Domingue, et de ne jamais la quitter.

M. Duclusel qui, dans le fond de l’ame, n’avait pu condamner le refus d’Ernest, fut charmé de voir que sa fille entendait enfin la voix de la raison. Laure, contente de son projet, parvint à maîtriser sa passion, et recouvra bientôt le calme et la santé.

Ernest, depuis ce moment, s’attacha vraiment à Laure ; il était sûr que la plus tendre amitié unirait sa femme et son amie, et pensait avec