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Page:Choiseul-Meuse - Amélie de Saint-Far, ou la fatale erreur, 1808.djvu/410

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appartenu, répondit-il. — Nous sommes donc chez madame Dumesnil, reprit tristement Amélie ? Je croyais, M. le duc, que vous nous meniez dans une de vos terres. — Non, ma chère Amélie, répondit-il en lui serrant la main, c’est chez vous que je vous amène, et vous seule l’ignoriez.

Amélie resta interdite ; et le duc s’étant éloigné, elle demeura plongée dans ses réflexions. Elle ne concevait pas comment ce château, qui avait appartenu à mad. Dumesnil, pouvait maintenant lui revenir : Encore un bienfait du généreux Nemours, s’écria-t-elle, et c’est au moment où je voudrais pouvoir le fuir à jamais, au moment où Ernest arrive, qu’il m’enchaîne par de nouveaux liens ! Combien mon indigence était préférable au faste dont il m’entoure ! Combien