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Page:Choiseul-Meuse - Amélie de Saint-Far, ou la fatale erreur, 1808.djvu/422

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pressa de lui en dire le motif. Amélie versait des larmes, et ne savait que répondre ; embarrassée par de nouvelles questions, et craignant que son silence n’indiquât la véritable cause de sa douleur, elle balbutia que madame Dumesnil ne voulait plus de ce mariage. Ernest se leva d’un air furieux qui la fit frémir : De quel droit, s’écria-t-il, cette femme oserait-elle te ravir à ton époux ; car je le suis, ma douce amie, depuis l’instant où ton père nous a bénis tous deux. Et quand elle oserait, bravant toutes les lois de l’équité, s’opposer à un hymen que l’amour et l’honneur ordonnent, que nous importerait sa malice impuissante ? tu t’appartiens, Amélie ; et le plus noble usage que tu puisses faire de ta liberté, c’est sans doute d’accomplir la dernière volonté de ton père.

Mon ami, lui dit tendrement Amé-