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Page:Choiseul-Meuse - Amélie de Saint-Far, ou la fatale erreur, 1808.djvu/423

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lie en le faisant asseoir près d’elle, doutes-tu de mon amour ? ― Non, lui répondit Ernest ; si j’en doutais, je serais moins pressant ; mais, puisque nous nous aimons avec ardeur, nous devons desirer également le moment où nous serons l’un à l’autre. Pour moi, je sens qu’il me serait impossible de supporter le moindre délai ; je vais sur-le-champ trouver madame Dumesnil ; je doute qu’elle porte l’audace jusqu’à me refuser ta main. — Ah ! garde-toi de te montrer à elle ; tu sais combien elle est irascible, pourquoi chercher à l’aigrir davantage ? laisse-moi le soin de l’y faire consentir ; et, quelle que soit sa décision, sois sûr qu’Amélie n’aura jamais d’autre époux que toi !

Ernest insista pour voir Alexandrine ; mais Amélie mit tant de vivacité dans ses instances, qu’elle le fit