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Page:Choiseul-Meuse - Amélie de Saint-Far, ou la fatale erreur, 1808.djvu/425

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gnait précipitamment. Ernest s’étonnait de plus en plus d’une conduite aussi bizarre ; mais tout ce qu’il voyait dans ce boudoir, parlait de la constance d’Amélie, et prouvait la vivacité de son amour. Ils étaient encore à se faire des adieux, bien dangereux par l’excès de leur tendresse, lorsqu’Élise entra d’un air inquiet, et dit à sa maîtresse que madame Dumesnil la demandait depuis une heure, et voulait absolument la voir. Amélie reçut un dernier baiser de son amant, et, sortant aussitôt, elle recommanda à Élise de le faire évader sans qu’on l’aperçût.

Amélie avait compris, d’après les regards d’Élise, que c’était le duc et non madame Dumesnil qui la demandait : effectivement, il s’était présenté plusieurs fois chez elle. Élise, qui se doutait que sa visite se-