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Page:Choiseul-Meuse - Amélie de Saint-Far, ou la fatale erreur, 1808.djvu/426

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rait importune, avait trouvé plusieurs prétextes pour excuser la longue absence de sa maîtresse. Le duc, impatienté de ces refus, avait enfin montré quelque humeur ; et la tremblante Élise, craignant d’avoir poussé trop loin ce zèle, se décida, quoiqu’à regret, à mettre fin à ce charmant tête à tête.

Amélie, le cœur gros de soupirs, les yeux encore humides de larmes, parut devant le duc, qui se plaignit tendrement de ne l’avoir pas vue de la journée. Ma chère Amélie, ajouta-t-il, est-ce donc pour pleurer en secret que vous vous éloignez de votre ami ? Auriez-vous quelque chagrin que je ne connaîtrais pas ? Auriez-vous quelque desir que j’aurais oublié de satisfaire ? — Non, monsieur le duc, répondit Amélie en baissant les yeux ; vous ne me laissez pas même le