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Page:Choiseul-Meuse - Amélie de Saint-Far, ou la fatale erreur, 1808.djvu/427

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temps de le desirer ; votre inquiète prévoyance vous fait deviner avant moi les choses qui peuvent me plaire. J’ai eu ce matin une crise pénible ; un mal auquel vous ne pouvez rien ! N’en parlons plus ; votre présence devrait dissiper jusqu’au souvenir de ce mal ; mais il est d’une telle nature, que je désespère d’en guérir.

Je venais, lui dit le duc après lui avoir montré la plus tendre sollicitude sur sa santé, vous faire part d’une nouvelle qui me désespère, parce qu’elle m’oblige à me séparer de vous pour quelque temps. Madame la duchesse est fort malade, on m’écrit qu’elle desire me voir, et je ne puis, quoi qu’il m’en coûte, me dispenser de me rendre auprès d’elle ; je partirai ce soir même. Puis-je espérer, ma chère Amélie, que cette absence ne me nuira pas près de vous ?