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Page:Choiseul-Meuse - Amélie de Saint-Far, ou la fatale erreur, 1808.djvu/436

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rompre ce mariage parce qu’il a d’autres vues pour elle ; vous arrivez, vous demandez le contraire, Amélie n’osait y consentir ; s’il y avait eu un parti mitoyen, et que j’allasse le lui proposer, elle l’adopterait encore. En un mot c’est une vraie machine, et je ne sais comment les hommes s’attachent à cette machine là.

Que parlez-vous du duc de Nemours, reprit Ernest avec une inquiétude qu’il ne put celer ; quel intérêt prend-il à Amélie ? — Un intérêt très-vif, je vous assure ; c’est un ami tendre, un admirateur zélé : mais sans doute, ajouta madame Dumesnil avec un sourire ironique, ce n’est qu’un admirateur. — Et pourquoi le voit-elle si souvent ? — Parce qu’ils se plaisent mutuellement ensemble. — Hé quoi ! madame, Amélie pourrait… Je n’ose achever !