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Page:Choiseul-Meuse - Amélie de Saint-Far, ou la fatale erreur, 1808.djvu/435

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discours d’Amélie, me paraît trop bien fondée pour me surprendre ; cependant elle a dit vrai, ce mariage ne peut avoir lieu. — Et pourquoi, s’il vous plaît ? — Je suis trop votre amie pour vous le laisser contracter, je le sais trop pour vous dire pourquoi je m’y oppose. — Ce titre d’amie colore mal un refus que l’inimitié seule peut produire, et vous ne croyez pas sans doute qu’il suffira pour me persuader. — Peu m’importe, vous n’épouserez point Amélie, elle-même n’en a pas le desir. — Si vous êtes d’accord, pourquoi donc votre langage est-il différent ? laissez à Amélie le soin de me refuser elle-même ! — La pauvre enfant n’en a pas le courage ; ne connaissez-vous pas son caractère ? celui qui lui parle a toujours raison. Le duc avant son départ, lui a fait promettre de