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Page:Choiseul-Meuse - Amélie de Saint-Far, ou la fatale erreur, 1808.djvu/448

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elle ; ses entrailles frémissent de nouveau ; elle est mère ! ses malheurs sont comblés ! — Les effets de la foudre ne sont pas plus prompts. Amélie semble en être frappée, elle tombe évanouie entre les bras de son amant qui l’appelle et se désespère ; la vive rougeur qui colorait son teint a fait place à la pâleur la plus effrayante ; ses membres se roidissent ; tous ses traits se décomposent. Cette Amélie, si belle, si touchante l’instant d’avant, n’offre plus qu’un spectacle déchirant ; le désespoir et la douleur sont empreints sur son visage. Ernest la reconnaît à peine : s’il n’avait pas été témoin de sa métamorphose, il ne la reconnaîtrait pas.

Ernest, ayant vainement essayé de faire revenir Amélie, appela du secours. Élise et madame Dumesnil arrivèrent aussitôt ; la dernière montra