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Page:Choiseul-Meuse - Amélie de Saint-Far, ou la fatale erreur, 1808.djvu/460

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taire que tous les remèdes de la faculté. Ils convinrent que, la nuit suivante, lorsque le duc serait retiré, elle l’introduirait près d’Amélie.

Cette journée fut très-orageuse, le délire d’Amélie semblait plus effrayant encore que les jours précédens, sa fièvre redoubla, on ne conservait plus aucun espoir. Le duc qui se flattait toujours, se retira à l’heure accoutumée, ainsi que madame Dumesnil qui ne restait jamais chez sa pupille en son absence. Élise, bien sûre que personne ne viendrait les troubler, introduisit Ernest auprès d’Amélie.

Amélie, toujours occupée d’Ernest, ne tarda pas à parler de son amour dans les termes les plus touchans. Ernest, osant à peine s’approcher d’elle, était resté à quelque distance du lit ; là, caché par les rideaux, il s’abreuvait du plaisir douloureux