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Page:Choiseul-Meuse - Amélie de Saint-Far, ou la fatale erreur, 1808.djvu/468

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vemens ; Ernest la croyant réveillée, retourna près d’elle. Ses yeux étaient ouverts, elle lui fit signe d’approcher, et voulut lui tendre une main qu’elle n’eut pas la force de soulever ; ses joues avaient perdu leurs vives couleurs, un rose pâle les coloraient à peine ; le feu dont ses yeux brillaient avait fait place à la langueur ; elle essaya de parler, ses lèvres s’agitèrent en vain, l’oreille attentive d’Ernest ne put saisir aucun son.

Ernest, effrayé de ce changement subit, soulève Amélie dans ses bras et lui demande si elle desirait quelque chose, Amélie lui fit signe que non, et pencha sa tête sur l’épaule de son amant. Sa respiration paraissait pénible ; elle soulevait de temps en temps sa paupière languissante qui semblait se refermer malgré elle. Après mille efforts répétés, elle parvint enfin à