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Page:Choiseul-Meuse - Amélie de Saint-Far, ou la fatale erreur, 1808.djvu/476

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timens de l’amour ; il mourut fidèle à celle qu’il n’avait cessé de pleurer.

Ernest se hâta de quitter des lieux si funestes ; il retourna à Saint-Domingue où Laure l’attendait avec impatience ; elle mit tout en œuvre pour lui faire oublier sa première amie ; l’ardeur et la constance de son amour firent naître enfin la réciprocité ; et, sans pouvoir effacer Amélie du cœur d’Ernest, elle parvint à le consoler de sa perte : l’excellent M. Duclusel les unit, et le bonheur de sa fille servit à prolonger ses jours.

Alexandrine n’ayant rien voulu retrancher du luxe de sa maison, quoique ses revenus fussent beaucoup diminués par la vente de plusieurs terres, avait contracté des dettes fort considérables ; les dernières pertes du colonel absorbaient presque entièrement le reste de sa