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Page:Choiseul-Meuse - Amélie de Saint-Far, ou la fatale erreur, 1808.djvu/49

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d’y aller le lendemain ; il se fit annoncer, et n’essuya pas de refus. Alexandrine était à sa toilette dans le négligé le plus galant ; elle plaisanta M. de Saint-Far sur les manières dont il savait éviter aux femmes la peine d’un consentement. « Je suis bien aise, ajouta-t-elle en souriant, d’avoir hier résisté à vos instances, puisque je n’en éprouve aucune privation ».

M. de Saint-Far en prenant congé d’Alexandrine, sentit encore plus de regrets que la veille, et plus d’empressement à la revoir. En rentrant chez lui, il vit Amélie qui accourait l’embrasser ; il rougit, en pensant que depuis plusieurs jours il avait à peine passé quelques heures près de sa fille ; elle le lui reprocha en lui faisant mille caresses. M. de Saint-Far les lui rendit en soupirant, et d’un