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Page:Choiseul-Meuse - Amélie de Saint-Far, ou la fatale erreur, 1808.djvu/48

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venait de faire était de nature à mériter tous ses soins. Depuis ce jour, Alexandrine évita de donner prise sur elle, et renonça au systême de coquetterie qu’elle s’était formé, jugeant que pour captiver un homme du caractère de M. de Saint-Far, il fallait commencer par lui faire prendre d’elle une haute opinion.

Voilà quelle était la femme qui venait d’enflammer M. de Saint-Far. Charmé de ses grâces, de sa décence, de cet air de fierté qui lui allait si bien, il crut n’avoir jamais rien rencontré de comparable à madame Durancy. Les sentimens qu’il éprouvait pour elle étaient si vifs, qu’ils semblaient faire partie de son existence. Quoiqu’il n’eût pas précisément obtenu la permission de se présenter chez elle, il ne put résister au desir