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Page:Choiseul-Meuse - Amélie de Saint-Far, ou la fatale erreur, 1808.djvu/56

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dresse que lui témoignait Alexandrine.

Un soir que M. de Saint-Far avait ramené madame Durancy chez elle après avoir fait une promenade charmante, et s’être enivré de plaisirs de la voir et de l’entendre, il causait familièrement avec elle sur un sopha, et puisait dans ses yeux un délire dont il pouvait à peine se rendre maître. Alexandrine avait ôté son schall et ses gants, et laissait voir, sans paraître y faire attention, les formes les plus desirables. M. de Saint-Far avait un bras passé autour de sa jolie taille, et pressait doucement sa main dans la sienne. Alexandrine pencha languissamment sa tête sur l’épaule de M. de Saint-Far ; celui-ci, sans penser encore à devenir téméraire, posa ses lèvres sur celles de sa maîtresse ; l’électricité ne pro-