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Page:Choiseul-Meuse - Amélie de Saint-Far, ou la fatale erreur, 1808.djvu/6

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le mettre à la mode ; il n’avait plus qu’à jeter le mouchoir, on le recevait avec orgueil.

M. de Saint-Far était enivré de ses triomphes ; une imagination naturellement très-vive, jointe à l’effervescence de la jeunesse, lui faisait saisir avec avidité les nombreux plaisirs qui naissaient sous ses pas ; leur variété semblait devoir prévenir le dégoût ; car, chaque jour, quelque beauté nouvelle excitait en lui de nouveaux desirs, et le payait de son inconstance. Mais de quoi l’homme ne se lasse-t-il pas ? Après avoir eu des femmes de tout âge, de tout caractère, M. de Saint-Far finit par trouver que ses nouvelles conquêtes n’étaient plus que de mauvaises copies des femmes qu’il avait aimées.

Revenu de ses premières erreurs,