Amélie, en lui apprenant quelle était la nature de sentimens de M. de Saint-Far pour Alexandrine, lui avait jusqu’alors fait garder le silence.
M. de Saint-Far avait depuis longtemps formé le projet de donner une fête magnifique le jour où sa fille aurait quinze ans. Il voulait faire connaître le trésor qu’il possédait, et donner à Amélie l’occasion de déployer toutes ses grâces et tous ses talens. Au jour marqué, l’on se rendit en foule chez M. de Saint-Far, bien déterminé à admirer sa fille, qu’elle fût ou non digne de l’être, et surtout à profiter des plaisirs qui devaient se trouver rassemblés, chez lui. Madame Durancy s’était chargée de l’ordonnance de cette fête ; c’est assez dire qu’on y voyait régner le luxe et la profusion.
On avait mis en évidence de très-