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Page:Choiseul-Meuse - Amélie de Saint-Far, ou la fatale erreur, 1808.djvu/89

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n’était pas facile : elle aperçut enfin madame Durancy qui traversait le salon ; elle l’appela : le cercle s’ouvrit pour laisser passer Alexandrine, qui souriait avec complaisance à tous ceux qui l’entouraient. Elle ouvrait la bouche pour demander ce qu’on desirait d’elle, lorsque ses yeux s’arrêtèrent sur le persécuteur d’Amélie ; une pâleur soudaine vint effacer les roses de son teint, et elle sembla prête à tomber sans connaissance. Madame se trouve mal, s’écria celui qui venait de lui causer une si vive impression ! la chaleur sans doute en est cause, il faut la faire sortir à l’instant. En disant ces mots, il l’avait retenue dans ses bras. Alexandrine le fixa de nouveau, et paraissait faire un effort sur elle-même pour cacher une partie de son émotion. Elle passa dans le jardin en continuant de s’ap-