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Page:Choiseul-Meuse - Amélie de Saint-Far, ou la fatale erreur, 1808.djvu/88

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couverte, et trouva que cette liaison l’autorisait à le traiter d’une manière particulière.

La bienséance les obligea de se séparer ; ils se suivirent des yeux en s’éloignant l’un de l’autre. Amélie fut aussitôt entourée d’un groupe de jeunes gens qui venaient lui prodiguer des louanges méritées, chose bien rare dans le monde. Parmi les hommes qui environnaient Amélie, il y en avait un dont la mise élégante, la jolie figure, et surtout l’air suffisant, le faisaient distinguer des autres. Il fixait Amélie de manière à lui faire baisser les yeux, et lui tenait des propos si galans, qu’elle avait peine à les comprendre ; il laissait à peine aux autres le temps de placer un mot. Amélie, plus ennuyée qu’embarrassée, cherchait à se défaire de cet importun ; mais la chose