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Page:Choiseul-Meuse - Amélie de Saint-Far, ou la fatale erreur, 1808.djvu/94

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casions de nous rencontrer, et promettez-moi de ne jamais reparaître chez M. de Saint-Far. — Non, ma charmante Alexandrine, je ne vous ferai pas une semblable promesse ; la maison de M. de Saint-Far est agréable, sa fille est charmante, sa maîtresse adorable ; je veux profiter de la première, séduire la seconde, et lui enlever la troisième ; voilà mon plan qui sera bientôt une réalité, car la seule personne qui pourrait en retarder l’exécution est en mon pouvoir. — Ô ciel ! quel comble d’infamie ! Comment ai-je pu aimer un pareil homme ? — Parce qu’un pareil homme est charmant quand il veut l’être ; et ne doutez pas, Alexandrine, que cette volonté ne lui revienne bientôt auprès de vous. Je vous ai trouvée délicieuse lorsque vous m’apparteniez ; mais aujourd’hui que vous