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Page:Choiseul-Meuse - Amélie de Saint-Far, ou la fatale erreur, 1808.djvu/95

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êtes le bien d’un autre, et qu’une longue absence vous a rendu tout le piquant de la nouveauté, je sens que vous me feriez faire toutes les folies imaginables.

— Vos folies seraient inutiles, répondit madame Durancy d’un air dédaigneux, je veux bien vous en avertir, afin de vous les épargner ; mais sortons d’ici, je crains déjà que mon absence n’ait été remarquée. — Un seul mot, et je vous quitte : mais réfléchissez-y sérieusement ; je sens renaître tous mes desirs, n’importe à quel prix il faut qu’ils soient satisfaits ; si vous voulez y répondre de bonne grâce, je ne troublerais pas votre liaison avec M. de Saint-Far ; il ignorera même que je vous ai connue ; mais si j’éprouve la moindre résistance de votre part, aussitôt il apprendra qui vous êtes ; je puis vous