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Page:Choiseul-Meuse - Amélie de Saint-Far, ou la fatale erreur, 1808.djvu/97

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renoncer à M. de Saint-Far, et c’est ce qu’elle redoutait par dessus tout, non pas qu’elle eût pour lui beaucoup d’attachement, ses richesses seules faisaient son mérite à ses yeux. Mais ce mérite était d’autant plus grand, que chaque jour par sa coupable adresse elle envahissait une partie de cette fortune, qui lui faisait faire tant de bassesse. Lorsque madame Durancy fut tout-à-fait remise, elle rentra dans le salon où son premier soin fut de chercher le colonel ; elle le vit assis auprès d’Amélie, à laquelle il semblait parler avec feu. Ernest était de l’autre côté, et paraissait écouter impatiemment cette conversation ; effectivement le colonel était venu troubler le plus doux entretien pendant lequel Ernest et Amélie oubliaient la foule qui les en-