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Page:Choiseul-Meuse - Julie, ou J’ai sauvé ma rose, 1807.djvu/106

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piraient ce désir à tous ceux qui l’approchaient, et son air gracieux leur persuadait bientôt qu’ils avaient réussi. Céline était d’une taille moyenne et bien proportionnée. Elle avait l’air à la fois décent et voluptueux ; elle connaissait toutes les ressources de la coquetterie ; enfin elle possédait l’art de plaire au suprême degré, et lorsqu’elle voulait gagner les bonnes grâces, même d’une femme, elle était sûre d’y réussir.

Mes manières caressantes et naïves parurent fixer son attention ; elle y répondit avec un charme qui acheva de me captiver entièrement. L’espèce d’analogie qu’il y avait entre nos caractères, ne contribua pas peu à former cette liaison qui fut pour moi la plus dangereuse de toutes celles que je contractai jamais.