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Page:Choiseul-Meuse - Julie, ou J’ai sauvé ma rose, 1807.djvu/105

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le ramener à moi, dans le cas où il se croirait offensé.

On avait projeté pour le lendemain une partie charmante ; nous devions aller dîner au bois de Vincennes en nombreuse société. Saint-Albin avait arrangé cette partie pour me plaire : j’avais paru le désirer quelques jours avant ; le lendemain j’appris qu’elle aurait lieu.

C’était toujours ainsi que Saint-Albin prévenait ou satisfaisait mes désirs. Comment ne pas aimer un pareil homme ? Quand on est aussi séduisant, combien l’on est dangereux ! Parmi les personnes que Saint-Albin avait invitées, une seule m’était étrangère, c’était une demoiselle de dix-huit à vingt ans, qu’on nommait Céline. À peine l’eus-je vue, que je désirai lui plaire ; ses manières agréables ins-