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Page:Choiseul-Meuse - Julie, ou J’ai sauvé ma rose, 1807.djvu/117

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aveu le rendaient heureux. En effet, quelle différence de ce langage à celui que j’avais tenu le jour des marionnettes ! Cette soirée funeste venait de me pervertir à moitié, je n’étais plus la même. L’exemple de Céline avait fait en quelques heures plus d’impression sur mon esprit, que les discours de vingt libertins n’en auraient pu faire en six mois.

Je fus long-temps sans trouver le sommeil ; la tranquillité de la nuit, en rendant le calme à mes sens, me fit envisager Céline et la société que j’avais trouvée chez elle, sous un point de vue tout-à-fait différent ; je commençais à craindre qu’elle ne fût indigne de ma tendresse, et plus encore de la bonne réputation dont elle jouissait. Je ne pouvais me dissimuler que ses manières ne fussent très-