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Page:Choiseul-Meuse - Julie, ou J’ai sauvé ma rose, 1807.djvu/118

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libres, et que sa conversation ne le fut encore davantage. Si Rosa l’avait vue ce soir, me disais-je, je suis bien sûre qu’elle ne souffrirait pas cette liaison ; mais cependant ne me trompais-je pas ? Saint-Albin répond de sa sagesse ; ma tante me dit de le croire comme un oracle. Ne faudrait-il donc ajouter foi à ses paroles que lorsqu’il me contrarie ? En vérité, je perds l’esprit ! Céline est sans doute ce qu’il faut être pour atteindre le dernier degré d’amabilité ; tout cela n’était que badinage, et ce badinage n’est-il pas charmant ? Céline est sûrement une de ces femmes exemptes de tout préjugé dont Saint-Albin me parlait l’autre jour. Elle sait mieux que tout autre affecter un maintien décent, lorsque l’occasion l’exige ; mais