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Page:Choiseul-Meuse - Julie, ou J’ai sauvé ma rose, 1807.djvu/129

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maître ! — Ma résistance n’avait rien d’effrayant, Saint-Albin me prit dans ses bras, et me posa sur la couche moelleuse que venait d’occuper Céline ; ses discours avaient fait sur mon esprit la plus vive impression ; Saint-Albin choisissait le moment le plus favorable pour en recueillir le fruit. Je me trouvais précisément dans la situation dont Céline m’avait parlé, je pouvais, sans courir aucun risque, me rendre à l’amour de St.-Albin ; je trouvais ses caresses délicieuses, sa main blanche qui pressait doucement des contours arrondis me faisait, pour ainsi dire, entrer le plaisir par tous les pores, j’étais brûlante de désirs, je volais au-devant de ses baisers, ma bouche amoureuse ne pouvait se détacher de la sienne. Le ciel semblait prêt à s’ouvrir pour moi. Hé bien, malgré