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Page:Choiseul-Meuse - Julie, ou J’ai sauvé ma rose, 1807.djvu/141

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elle n’avait été dans un moment plus favorable pour se prêter aux charmes de l’illusion.

La confidence de Céline eut l’effet qu’elle s’en était promis, elle prévint toute indiscrétion de ma part, et me disposa à lui accorder en retour la confiance la plus illimitée. Dès ce moment elle connut mes pensées les plus secrètes ; je me serais fait un crime d’avoir rien de caché pour elle, et je reçus toutes les impulsions qu’il lui plut de me donner. Je crus enfin le moment propice pour m’éclaircir sur les doutes qui me tourmentaient ; je lui fis ingénûment l’aveu de mon ignorance, et je la conjurai d’y mettre fin. Quoi ! s’écria Céline ; est-il bien possible que vous soyez encore si novice ! où donc avez-vous pris ces airs de langueur et d’ivresse ;