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Page:Choiseul-Meuse - Julie, ou J’ai sauvé ma rose, 1807.djvu/143

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Albin pourrait me tromper, je veux enfin savoir en quoi consiste cette dernière faveur que j’ai tant entendu vanter sans y rien comprendre. — En un moment vous serez à même de juger si l’on vous en a trop dit. Saint-Albin est la complaisance même, cessez seulement de vous, opposer à ses désirs, et dès ce soir vous serez une adepte. — Non, je veux le savoir d’avance. — Mais, Julie, vous m’embarrassez plus que vous ne sauriez le croire ; cette dernière faveur, ma chère, se réduit à bien peu de chose, c’est tout bonnement une soustraction, de deux on ne fait plus qu’un, m’entendez-vous ? — Non. — Je m’y perds. Lorsque Saint-Albin vous prodigue les plus vives caresses, lorsqu’il paraît ivre d’amour, ne remarquez-vous pas en lui certains changement ?