Aller au contenu

Page:Choiseul-Meuse - Julie, ou J’ai sauvé ma rose, 1807.djvu/148

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
( 142 )

que je n’évite pas avec soin tout ce qui pourrait amener la satiété, et, malgré l’excès de votre mérite, si je vous avais laissé profiter de toutes les occasions que nous avons journellement de nous voir sans témoins, il y a long-temps que je ne pourrais plus vous souffrir. Allons, Dorval, reprenez donc votre gaîté, vous avez l’air du chevalier de la triste figure : tenez, si cela dure encore cinq minutes, je vous jure qu’au lieu de vous permettre de dîner avec nous, je vous cède la place et je m’en vais avec Julie — Je ne dis rien, madame, quelle que soit la singularité de vos caprices, je sais m’y soumettre. — Mes caprices ! je sais que j’en ai, Dorval, que j’en ai mille ; mais vous devez savoir, à votre tour, que je n’aime point qu’on s’en aperçoive, ou du moins qu’on