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Page:Choiseul-Meuse - Julie, ou J’ai sauvé ma rose, 1807.djvu/158

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Je lui prodiguai le nom d’original, et je m’aperçus que rien ne le flattait autant que cette épithète. Je ne fus pas fâchée de cette découverte ; car, bien que j’eusse fortement blâmé les femmes qui lui faisaient des avances, j’aurais été fort aise de le rendre amoureux, sans compromettre ma dignité. Il ne me plaisait en aucune manière ; mais rendre esclave un homme qui se croyait au-dessus de mon sexe, cette idée avait, quelque chose de si flatteur, que je remarquai avec un vrai plaisir la préférence qu’il me donnait sur celles qui l’avaient si bassement adulé.

Nous étions encore à nous quereller, lorsqu’on annonça M. Dorval. Rien ne put peindre sa surprise, lorsqu’au lieu de trouver