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Page:Choiseul-Meuse - Julie, ou J’ai sauvé ma rose, 1807.djvu/159

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Céline seule avec moi, il la vit au milieu d’un cercle de jeunes étourdis. Deux d’entr’eux, dans ce moment, voulaient lui arracher son bouquet, qu’elle défendait en riant. À moi, Dorval ! s’écria-t-elle ; vous arrivez bien à propos pour prendre ma défense contre ces messieurs, qui ont l’audace de vouloir m’enlever ce que j’ai de plus précieux, et cela devant tout le monde ; tandis que, parmi tous ces chevaliers, il n’y en a pas un seul qui ait assez de cœur pour venir à mon secours. — Si ces messieurs ne se montrent pas plus courageux, répondit M. Dorval, c’est qu’ils se doutent bien que vous leur en sauriez mauvais gré.

Je vis l’instant où leur mésintelligence allait paraître, et par conséquent leur intrigue se découvrir ;