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Page:Choiseul-Meuse - Julie, ou J’ai sauvé ma rose, 1807.djvu/164

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laissai Précourt satiriser tout seul. Après cette contre-danse, un domestique m’ayant avertie que ma voiture m’attendait, je pris congé de Céline. Personne ne pensait encore à se retirer, quoiqu’il fut fort tard. Précourt me demanda la permission de me donner la main ; j’y consentis. Ne me savez-vous pas bon gré, me dit-il, dès que nous fûmes seuls, de vous avoir fait connaître les gens avec lesquels vous étiez ? — Nullement, je vous assure, lui répondis-je ; qu’avez-vous fait pour mériter ma reconnaissance ? Vous avez troublé mon plaisir. On ne doit jamais déchirer le voile, quand ce qu’il cache est désagréable. Pour moi, je préférerai toujours une illusion qui me plaît à une vérité qui me choque. — Du moins, vous hésiterez maintenant