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Page:Choiseul-Meuse - Julie, ou J’ai sauvé ma rose, 1807.djvu/165

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à retourner dans cette maison. — Pourquoi donc ? Je n’y vais que pour Céline, et je ne vois pas comment des femmes, qui n’ont rien de commun avec elle, pourraient influer sur l’attachement qu’elle m’inspire. — Je vois avec peine l’intimité qui règne entre vous. Cette femme est aimable, elle l’est beaucoup ; mais plus elle est séduisante, et plus je la crois dangereuse. Il me serait impossible de rien citer à son désavantage. Je n’ai que des soupçons sur son compte ; mais ces soupçons valent des certitudes. Je la crois dissimulée, artificieuse, capable de pervertir le cœur le plus vertueux. Enfin je ne puis voir sans chagrin qu’une personne de votre âge, aussi bien élevée que vous l’êtes, et douée d’un si bon naturel, forme une