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Page:Choiseul-Meuse - Julie, ou J’ai sauvé ma rose, 1807.djvu/167

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Lorsque je fus de retour, j’entrai chez ma tante pour lui rendre compte de l’emploi de ma journée ; la bonne Rosa se réjouit de mon plaisir, et m’ordonna d’aller me mettre au lit, parce que je paraissais fatiguée.

Je ne me le fis pas répéter, je brûlais d’être seule, non pas pour me livrer au sommeil, mais pour dévorer un petit livre que j’avais trouvé sous le chevet de Céline, et qu’elle m’avait dit d’emporter, m’annonçant que j’y trouverais toutes les explications possibles, et qu’après l’avoir parcouru, j’en saurais autant que la femme la plus galante de Paris. Un avare, en découvrant un trésor, n’éprouve pas plus de plaisir que la possession de ce livre m’en donna ; je touchais enfin au moment de